Le glaucome touche 10% des personnes de plus de 70 ans. Selon l’Inserm, 400 000 à 500 000 des personnes atteintes ne le savent pas encore. Qu’est-ce-que le glaucome ? Quels en sont les symptômes ? Comment peut-on le dépister ? Le traiter ? Quel suivi est nécessaire ?
I/ Le glaucome : définition
Le glaucome est une maladie du nerf optique neuro-dégénérative. Concrètement, le nerf optique se détériore peu à peu. Le plus souvent, le glaucome est causé par un problème lors de l’évacuation du liquide oculaire. Ce dernier pourvoit les nutriments nécessaires au bon fonctionnement du cristallin et de la cornée. Le filtre par lequel s’évacue le liquide oculaire est appelé « trabéculum ». Lorsque ce dernier est altéré, alors il ne remplit plus son rôle correctement, et le liquide ne s’évacue pas. Aussi, ce dernier remplit l’ensemble de l’oeil, et produit une pression, appelée hypertonie oculaire, qui induit une destruction des cellules nerveuses du nerf optique.
Cette sorte de glaucome, la plus répandue, est appelée « glaucome à angle ouvert ». Parfois, le problème est génétique, et c’est l’anatomie de l’oeil qui est en cause, elle n’est pas « normale », et alors le liquide ne s’évacue qu’avec difficulté, on parle alors de « glaucome à angle fermé ». Enfin, dans des cas plutôt rarissimes, le glaucome est dû à une anomalie neurologique ou vasculaire.
Ainsi, le principal facteur de risque d’apparition et d’évolution de la maladie est une hypertonie oculaire associée (> 21 mmHg). On ne peut mesurer cette pression de l’oeil que dans un cabinet médical d’ophtalmologiste avec le concours d’un médecin ou d’un orthoptiste. Pour une consultation rapide, en cas de doute, rendez-vous sur eyeneed.fr, le portail dédié à la vue.
Les raisons précises de l’hypertonie oculaire, causant le glaucome, ne sont pas vraiment identifiées. On a toutefois déterminé de nombreux facteurs de risque : âge, myopie , antécédents familiaux de glaucome (le risque de glaucome est triplé si l’un de nos parents est atteint), origine ethnique (le risque de glaucome est triplé si l’on est originaire de l’Afrique de l’Ouest), un syndrome d’apnées du sommeil ou encore une cornée trop fine.
II/ Les symptômes
Hélas, il n’y a pas vraiment de signes annonciateurs de la maladie. Ceci en fait une maladie vicieuse en tant que le patient ne ressent pas la dégradation du nerf optique. L’atteinte du nerf optique se fait de manière progressive et induit une dégradation du champ visuel périphérique au départ. Le patient ne va commencer à ressentir une baisse de la vision centrale que dans un stade avancé de la maladie.
S’il n’est pas dépisté, et donc pas traité, un glaucome peut aboutir à une malvoyance, ce qui transforme la maladie en véritable cécité. Un spécialiste explique que les personnes qui ne se font pas dépister à temps, et ne prennent des mesures qu’à un stade avancé de la maladie « risquent de se retrouver à terme dans un brouillard lumineux permanent avec une vision très limitée, comme si elles voyaient à travers un trou de serrure.»
Pour prévenir au mieux cette maladie, il est important de procéder à une mesure régulière de la pression oculaire chez un spécialiste , ainsi qu’à un examen du fond d’oeil .
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III/ Le traitement
Le problème principal de cette maladie est l’irréversibilité de l’atteinte du nerf optique. Les traitements peuvent freiner la maladie, mais ne peuvent pas restaurer le nerf optique.
Il existe trois types de traitements pour faire baisser la pression intra-oculaire.
1) Les collyres : à instiller de manière quotidienne, ils vont permettre de baisser la pression intra-oculaire. Il s’agit en général d’un traitement à vie.
2) Le laser : un certain type de laser peut améliorer la filtration de l’humeur aqueuse et donc baisser la tension dans l’oeil.
3) La chirurgie : dans les cas où les deux premières techniques ne suffisent pas à faire baisser la pression, il faut réaliser une opération chirurgicale filtrante (une trabéculectomie), laquelle consiste en un court circuit pour améliorer la filtration de l’humeur aqueuse.
IV/ Le glaucome et son suivi
Le suivi est primordial quand le diagnostic est posé. Il consiste à suivre de manière régulière (tous les 3, 6 ou 12 mois) la tension oculaire, l’évolution du champ visuel et l’évolution de l’anatomie du nerf optique grâce à un examen OCT (tomographie par cohérence optique).
Votre ophtalmologue définit la fréquence de suivi selon la gravité de la maladie.
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